Près de 90 % des femmes remarquent des changements cutanés (pour le pire) au cours de cette étape. Bien qu’il ne soit pas nécessaire de modifier complètement la routine, il convient de l’adapter aux nouveaux besoins de la peau.
L’un des plus grands alliés de la peau des femmes est l’œstrogène. Entre autres bienfaits, ils apportent hydratation, luminosité et douceur. De plus, ils contribuent à générer du collagène, une protéine essentielle à la santé et au bien-être de la peau. Il est donc clair que lorsque ces hormones commencent à fluctuer jusqu’à disparaître, l’épiderme le reflète. À tel point que selon l'Académie espagnole de dermatologie (AEDV), un 87 % des femmes remarquent des changements cutanés à cette époque. Comme le confirme le Dr Víctor Joaquín Ammar, dermatologue à la Hôpital HLA La Vega de Murcie, du groupe ASISA« La peau devient plus fragile, des rides, une sécheresse, des petits capillaires et des taches apparaissent. » Bref, résume l'expert, « elle paraît plus âgée ». Il est logique de se demander s’il est nécessaire de réapprendre à prendre soin de sa peau pendant la ménopause.
Le Dr Ammar insiste sur le fait qu' »en principe, rien ne doit être changé ». Selon elle, la routine doit être adaptée aux préoccupations de chacun, non pas tant parce qu'elle est ménopausée, mais plutôt en fonction des besoins de sa peau. «S'il y a des taches, nous appliquons une photoprotection. S'il y a sécheresse, on hydrate fréquemment…», affirme-t-il. Étant donné que la majorité des femmes perçoivent que leur peau se détériore à cause des changements hormonaux, l’idée d’adapter les soins quotidiens à ces besoins prend tout son sens.
Les changements hormonaux et leur reflet sur la peau
La combinaison de facteurs qu’implique cette étape n’est pas du tout encourageante pour le visage. Il est déjà devenu clair que la baisse des œstrogènes en est en grande partie responsable. Mais il y a plus. De leur côté, et toujours en parlant de niveaux comparatifs, les androgènes (comme la testostérone) augmentent. Ces hormones provoquent de la graisse, laisse les pores plus ouverts et peut favoriser l'apparition de boutons. De plus, un autre protagoniste entre en jeu : il s’agit du cortisol, l’hormone du stress. Il est assez courant que ses niveaux augmentent à l'entrée de la ménopause, ce qui, en termes dermatologiques, se traduit par sensibilité cutanée accrue. De plus, il peut prédisposer aux infections, provoquer des poussées d’acné ou déclencher une dermatite séborrhéique.
Le collagène qui ne cesse de se perdre
Rares sont ceux qui ignorent que la perte de collagène est l’un des facteurs déterminants du vieillissement cutané. On sait qu'à partir de 25 ans, un déclin imparable. Premièrement, cela se produit à raison de 1% par an, mais lorsqu'il y a une forte baisse des œstrogènes atteint 2,5% chaque année. Le résultat ? Comme l'a souligné le Dr Ammar, l'élasticité se perd et un relâchement apparaît tant au niveau du visage que dans d'autres zones du corps (bras et cuisses notamment). Il peut également affiner davantage la couche épidermique. Si en soi il est plus mince que chez l'homme, après 50 ans il le montre encore plus.
Nous ne pouvons pas non plus oublier qu’en vieillissant, la formation de nouvelles cellules cutanées ralentit. Au accumulation de cellules mortes ou plus anciennes Au niveau de l'épiderme, le teint perd en luminosité. Un autre aspect déterminant à cette époque est l’accumulation des dommages causés par le soleil. Depuis que les effets du photovieillissement – hyperpigmentation, texture irrégulière, rides… – commencent à devenir plus visibles. C'est pourquoi l'expert ASISA rappelle que « pour prendre soin de sa peau pendant la ménopause, il faut utiliser quotidiennement la photoprotection et la réappliquer sur les zones exposées toutes les deux heures et demie ».
Les ingrédients cosmétiques les plus intéressants
Bien que le Dr Ammar recommande que pour prendre soin de sa peau pendant la ménopause « il n'est pas nécessaire d'acheter beaucoup de produits cosmétiques ou des produits très chers », il ne fait pas de mal de savoir lesquels conviennent le mieux aux préoccupations esthétiques du moment. Le peptides, acide hyaluronique, collagènela glycérine et les antioxydants (notamment la vitamine C associée à l'acide férulique) sont fortement recommandés pour maintenir le niveau d'hydratation et la luminosité.
Egalement des actifs plus spécifiques comme les rétinoïdes (s'il s'agit de rétinol, à une concentration ne dépassant pas 0,3%), au grand pouvoir antirides, ou la niacinamide, parfaite pour réduire l'inflammation et réparer la fonction barrière. « Et bien sûr, la crème solaire », souligne l'expert. La peau du corps doit également être particulièrement choyée : « Les produits à base d'urée et de glycérine deviendront de grands alliés, de la même manière qu'il faudra éviter les douches ou les lavages excessifs des mains », conclut le dermatologue.